Franz Kafka escreve a Milena Jesenská, jornalista, escritora, tradutora e também paixão mal resolvida do escritor. Os dois se conheceram em 1919 quando Milena, impressionada com a qualidade da escrita de Kafka, envia-o uma carta pedindo para traduzir para tcheco alguns de seus mais famosos textos, dando início a uma série de correspondências entre os dois. Esta é uma delas: Samedi [17 juillet 1920] Je savais bien ce qu’il y aurait dans ta lettre, c’était déjà presque toujours entre les lignes dans les autres, c’était également dans tes yeux — que ne lirait-on sur leur fond transparent ? —, c’était dans les rides de ton front ; je le savais comme quelqu’un qui a passé la journée dans un abîme de peur, de rêve et de sommeil, derrière des volets fermés, et qui ouvre sa fenêtre le soir n’est pas étonné de voir, il le savait, que maintenant la nuit est là, une nuit profonde et merveilleuse. Je vois combien tu te tourmentes et te tournes et te retournes sans parvenir à te libérer ; je vois — mettons le feu aux poudres — que tu n’y parviendras jamais ; je le vois et je n’ai pas le droit de te dire : reste où tu es. Mais je ne dis pas non plus le contraire ; je reste en face de toi, je regarde dans tes yeux, tes pauvres chers yeux (la photo que tu m’as envoyée est navrante, c’est un supplice de la regarder, c’est un martyre auquel je me soumets cent fois par jour, c’est, hélas, aussi une richesse que je défendrais contre dix géants), et je reste fort, comme tu dis, je possède une certaine force, disons en gros, obscurément, pour être bref, mon absence de sens musical. Elle ne va cependant pas jusqu’à ma permettre d’écrire encore, du moins maintenant. Je ne sais quel flot de souffrance et d’amour me prend, m’emporte et m’en empêche. Texto extraido do site De Lettres link para o texto original